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L’inscription sur le sol du rapport à l’autre et à la nature dans des jardins collectifs urbains

L’organisation topographique des jardins collectifs urbains, étudiés comme des lieux particuliers du point de vue anthropologique, en tenant compte de dimensions techniques, écologiques mais aussi symboliques, apporte des éléments à la compréhension du lien que les jardiniers entretiennent avec leurs propres jardins, notamment en termes de présentation de soi, mais aussi aux relations qu’ils tissent entre eux, avec les personnes extérieures au jardin et avec les plantes cultivées. Cette façon d’envisager ces jardins apporte un regard nouveau sur les liens sociaux qui se tissent en leur sein. À partir de l’étude prolongée de quatre jardins collectifs d’Ille-et-Vilaine de 2013 à 2016, cet article propose de comprendre en particulier le rôle de la clôture, de la délimitation de cette portion de na-ture domestiquée, comme significatif des relations des jardinier à l’Autre. Ces relations ont pour socle la façon dont on se met en scène dans son propre jardin. Le jardin y est, comme il l’a toujours été dans nos imaginaires, un endroit à protéger. La clôture sépare un endroit domestiqué, civilisé, de l’extérieur qui peut prendre la figure du non civilisé, du sauvage en quelque sorte. Ce point de vue apporte un éclairage particulier à l’étude ethnobotanique de ces jardins.

Dates
Créé le 30 avril 2021